Cascade du Rouget : raquettes à Sixt-Fer-à-Cheval

Suite à l’augmentation des températures et à la fonte précoce de la neige, la croissance des plantes est plus rapide et démarre plus tôt . Ce décalage du pic de végétation pourrait sembler positif pour les bouquetins, cependant il s'accompagne d'une baisse de la qualité nutritive des plantes au moment où les bouquetins ont le plus besoin de ressources et d’énergies. Il y a donc une désynchronisation entre les ressources et les besoins nutritifs, impactant la condition physique des femelles pendant la gestation et la lactation, ainsi que l'alimentation des cabris lors de leur premier été. Les bouquetins, sensibles à l'élévation des températures, réduisent leur activité, se déplacent vers des zones plus fraîches en altitude, entraînant des dépenses énergétiques significatives avant la période de reproduction et pendant l'hiver. L'ensemble de ces effets menace une partie des populations de bouquetin.

Le pergélisol (ou permafrost en anglais) désigne un sol dont la température est sous le seuil de 0° pendant au moins 2 ans. Il représente environ 25% de la surface terrestre, notamment en Russie, au Canada et en Alaska.

Cette glace interstitielle est le ciment qui tient nos montagnes debout. Sur ce sol gelé depuis parfois plusieurs centaines de milliers d’années, des débris végétaux se sont accumulés. A cause du gel, ces débris n’ont pas été dégradés par les bactéries dont le métabolisme est ralenti par le froid. Lors du dégel du pergélisol, les bactéries transforment rapidement la matière organique accumulée, créant aussi une grande quantité de C02 ou de méthane(CH4). Ce dégel entraîne d’autres conséquences en cascade :
-  Glissement terrain (le dégel entraine la création de boue)
-  Érosion côtière (les falaises côtières sont aussi maintenue par le pergélisol)
-  Augmentation des feux de forêt (le sol s’assèche et les températures s’élèvent)
-  Effondrement d'infrastructures construites sur du pergélisol (pipeline, ponts, routes, voies ferrées, cuves, silos…)
-  Qualité de l’eau potable altérée (libération de polluants)

Nichée au sein du massif calcaire du Haut-Giffre, la réserve naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval/Passy fait partie des 5 plus vastes réserves de France métropolitaine. Avec sa surface de près de 10 000 hectares et sa forte amplitude altitudinale (870 m à 3100 m), elle présente une grande variété de milieux naturels et un paysage grandiose : forêts, pelouses alpines, lacs d’altitude, falaises, lapiaz et glaciers.

Observez les animaux, profitez du calme et de la beauté d’un espace protégé.