Glacier de Tré la tête, retour par la gorge

La forêt mixte de montagne
Vous observerez de belles forêts mixtes, dans lesquelles se côtoient des arbres à feuilles caduques, qui tombent à l’automne, comme les Hêtres, et des essences à feuillages persistants comme les Epicéas ou les Sapins ...
Soyez discrets et attentifs, vous aurez alors l’occasion d’entendre un Pic ou la discrète Gélinotte des bois!

L'Erable sycomore
Cet arbre se reconnait à ses feuilles formées de 5 lobes finement découpés, ainsi qu’à ses fruits appelés samares. Leurs ailes incurvées vers l’avant leur permettent de se disséminer par une chute en hélicoptère!
Les planes dont le tronc poussait en crosse, c’est à dire arqué sous le poids de la neige, étaient utilisés pour fabriquer des "lugeons", ces traîneaux qui servaient autrefois au transport du foin en montagne ...

La discrète Gélinotte des bois!
C’est la plus petite et la plus discrète des espèces de Galliformes de montagne. Elle est bien moins connue que le Tétras-Lyre ou que le Lagopède alpin du fait de ses mœurs exclusivement forestières !
Mais elle est aussi importante d’un point de vue biologique et scientifique : c’est une espèce indicatrice des changements environnementaux. Ses exigences marquées en termes de végétation et de variété d’essences d’arbres la mettent en danger face à une mauvaise gestion forestière. C’est d’ailleurs l’une des principales causes de régression de l'espèce.

Le Chamois
Son nom latin signifie "chèvre des rochers". Cet ongulé est un sportif de haut-niveau, parfaitement adapté à son milieu naturel : il possède des sabots en forme de pince aussi bien faits pour s’accrocher au rocher que pour le porter sur la neige!
En cas de danger, il peut ainsi fuir sur les pentes rocheuses les plus escarpées.
Son appareil cardio-respiratoire lui permet de parcourir 1000 m en 15 min quand un homme se déplace à la vitesse moyenne de 350 m en 1 heure !

L' Accenteur alpin
Cette boule de plumes de moins de 50 g est un oiseau typique de l'habitat alpin.
Présent en montagne toute l'année, il est observable entre 1800 et 4000 m d'altitude. Il niche dans des trous de roche et descend à des altitudes plus clémentes l'hiver venu.
Son régime alimentaire s'adapte à la saison: il se nourrit essentiellement d’insectes pendant l'été, de graines en automne et sait profiter des ressources disponibles autour des chalets l'hiver venu!
Peu farouche, il n'est pas rare de le voir s'approcher de l'homme.

Refuge de Tré-la-Tête
Créé en 1907 pour accueillir les pionniers de l’alpinisme, il réunit désormais toutes les cultures de la montagne. Alpiniste amateurs de sommets, randonneur en escale à la journée ou en itinérance c’est ici que vos chemins se croiseront peut-être.
Idéalement placé, il offre une vue saisissante sur les sommets environnants et le village, 900 m en contrebas!

Un glacier et des hommes
Le glacier de Tré-la-Tête est une terre d’alpinistes.
En effet, il est bordé des sommets mythiques du massif du Mont-Blanc comme les Dômes de Miage ou l’Aiguille nord de Tré-la-Tête, point culminant de la Réserve naturelle à 3892 m d’altitude.
C’est le point de passage de nombreux itinéraires de haute-montagne classiques ou de ski-alpinisme.
Depuis la fin du dix-neuvième siècle, il est ainsi le théâtre de l’évolution de l’alpinisme.

Une prise d'eau sous le glacier
La Réserve naturelle, en partenariat avec EDF, a conduit en 2011 un programme de démantèlement des infrastructures industrielles liées à la création de cette prise d’eau (dortoirs et téléphériques).

Glacier de Tré-la-tête
Ce géant, dont le nom signifie au-delà de la tête, est le quatrième plus grand glacier français! Il est étudié dans le contexte du changement climatique.
Son état de santé, suivi par la Réserve naturelle depuis 2014, évalue ainsi le volume de glace gagné ou perdu. C’est ce que l’on nomme le bilan de masse.
Long de 8 km, il déroule sa langue de glace depuis le col Infranchissable à la frontière italienne à 3300m d’altitude, jusqu’au point où vous vous situez !

L'Aigle royal
Son arcade sourcilière prononcée agit comme un pare-soleil lors du piqué qu’il effectue pour saisir sa proie. Il est équipé de griffes appelées serres pour la capture, d’un bec puissant, crochu et tranchant pour déchiqueter la chair.

Le Belvédère de Combe noire
Profitez de ce belvédère naturel pour reprendre votre souffle. Mais attention le rocher est glissant et la zone non sécurisée!
Vous dominez la forêt et le hameau de "Combe noire". Ce nom provient de la couverture forestière composée quasi exclusivement d'épicéas, à la couleur sombre.
De ce point de vue imprenable, découvrez les alpages de la Rollaz traversés par le GR. De gauche à droite, vous apercevez les Roches rouges, les Roches franches, les Aiguilles de la Pennaz, le col du Bonhomme, le rocher du Bonhomme et enfin la Tête Nord des Fours.

La Mésange huppée
C’est un petit passereau forestier qui évolue souvent en compagnie de ses congénères, comme la Mésange à tête noire ou la Mésange boréale, car elles apprécient les mêmes habitats.
Sa présence est liée à celle de vieux arbres, qu’il s’agisse de bois mort ou d’arbres vieillissants, que l’on nomme aussi "bois sénescents". Elle apprécie tout particulièrement les forêts de résineux (épicéas, pins et sapins).
C’est une petite boule d’énergie, vive et en perpétuel mouvement, reconnaissable à sa huppe. Elle se nourrit de petits insectes, de larves et d’araignées mais aussi des graines de conifères.

La Cascade de Combe noire
Profitez d’une halte sur ce pont pour ressentir la fraîcheur des embruns de la cascade de Combe Noire et imaginez que le glacier de Tré-la-Tête arrivait jusqu’ici en 1870 ! Depuis, il est remonté de plusieurs centaines de mètres mais on perçoit toujours sa présence à travers la rivière torrentielle qui a formé des sculptures impressionnantes appelées “marmites de géant” en érodant la roche dans un vacarme assourdissant !

L'Epervier d'Europe
Ce petit rapace, à l’activité diurne, est commun mais très discret. C’est la terreur des passereaux, cet ordre qui regroupe la plupart des oiseaux chanteurs, dont il est le bourreau !
C’est un prédateur qui joue de l’effet de surprise en volant au plus près du relief ou dissimulé derrière des obstacles pour surprendre ses proies.

Le Colchique des Alpes
C’est la fin de l’été... C'est à cette saison que fleurit le Colchique alpin. Son nom vient de Colchide en Grèce, la patrie de l’empoisonneuse Médée.
Cette plante contient un alcaloïde très toxique : la colchicine. Selon les alchimistes, cette substance, employée en très faible dose, soignerait les rhumatismes et les crises de goutte.

Les prairies de fauche de la Laya
Jadis fauchées et pâturées, ces prairies naturelles ont évolué lentement vers la forêt depuis l’abandon de toute activité pastorale.
Arbustes et épicéas ont ainsi peu à peu colonisé ces anciens prés. On appelle cela la fermeture du milieu, menaçant certaines espèces comme l’Avoine dorée, appréciée des troupeaux, ou le Colchique alpin.
Dès 2014, la Réserve naturelle a réalisé des travaux de débroussaillement et de fauche tardive afin de rendre à ce milieu sa fonction de pâturage d’automne.

Le pont romain
Appelé également "Pont de la Téna", cet ouvrage date de l’époque romaine! Il est situé sur l’axe stratégique qui permettait à cette époque de rejoindre la vallée de la Tarentaise et l’Italie depuis les Contamines.
Ce tracé, devenu depuis le GR5, est un touristique fréquenté.
Le pont domine les gorges du Bont nant.
Admirez les marmites que le torrent a façonné au fil du temps!

La Droséra à feuilles rondes
On l’appelle aussi "Rossolis ou rosée du soleil" du fait du scintillement de cette substance à la lumière.
Cette espèce est sensible et protégée, merci de ne pas la toucher !

Les tourbières de la Rosière
Sur votre gauche s’étendent les tourbières de la Rosière mais attention, admirez-les depuis le sentier car ce sont des milieux fragiles et des îlots de biodiversité !
Venue du fond des âges glaciaires, cette zone humide est issue d’une dépression érodée par le glacier dans laquelle l’eau a stagné. Ici c’est le royaume des plantes carnivores comme la Grassette des Alpes ou la Droséra à feuilles rondes…

La réserve naturelle
Description
Remonter la route goudronnée qui longe la forêt.
- A l'intersection, prendre le sentier sur votre droite fléché "Refuge de Tré-la-Tête".
- Tourner à gauche sur le sentier fléché "Tré-la-Tête par les plans".
- A la bifurcation, suivre la direction du refuge par le "chemin Claudius Bernard".
- Au refuge, emprunter la sente de gauche à destination du Glacier de Tré-la-Tête.
- Vous êtes arrivés. Le début du retour se fait par le même chemin jusqu'au refuge.
- A la bifurcation, descendre par le chemin de gauche.
- Tourner à gauche et traverser le pont en face de la cascade.
- Tourner à droite pour redescendre vers Notre-Dame de la Gorge.
- Continuer tout droit sur le chemin qui longe le torrent.
- Continuer tout droit.
- Le chemin s'arrête ici. Remonter le long de la route goudronnée pour retrouver le parking à 150m.
Profil altimétrique
Recommandations

Transport
Le parking se situe à gauche de la route juste avant le panneau de sortie de la commune
Accès routiers et parkings
Rejoindre les Contamines-Monjoie et à la sortie du village, passer le pont du torrent d'Armancette et suivre les panneaux fléchés jusqu'au parking de Tré-la-Tête.
Le parking se situe à gauche de la route juste avant le panneau de sortie de la commune.
Stationnement :
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :